Le chantier de l'Atlantique
COMMUNIQUE DE PRESSE
Charles Hedrich, parti hors course du Vendée Globe, se rapproche de lEquateur, bord à bord avec Joe Setten , et se prépare à éviter les zones de calme du Pot au Noir. Il profite des accalmies relatives pour réparer la casse. Il est attendu sur la terre ferme la deuxième quinzaine du mois de février. Denis Horeau, le directeur de course du Vendée Globe, la informé qu il ne laccueillerait pas aux Sables dOlonne. Le skipper dObjectif 3 na pas encore pris sa décision.
Après les conditions de navigation difficiles rencontrées dans lOcéan Indien et dans le Pacifique, Charles Hedrich et Objectif 3 soufflent un peu depuis quils ont franchi le Cap Horn. Cest loccasion de réparer les diverses avaries qui se sont déclarées. Début janvier, les deux pilotes automatiques, le principal et celui de secours, avaient déclaré forfait juste avant le Cap Horn. Une réparation temporaire avait permis à Objectif 3 de poursuivre sa route à vitesse réduite et dans des conditions de navigation précaires. Mais lorsque la mer devenait très forte, Charles était contraint de barrer en permanence. Après le passage du Cap Horn, le skipper a profité des accalmies pour réparer définitivement les pilotes. « Trois heures le nez dans lélectronique au détriment de la progression », dans la course au large il faut savoir trancher dans les priorités.
Et lorsque les instruments de mesures refusent définitivement de fonctionner, Charles navigue à lancienne ce quil, au bout du compte, apprécie. Mais ce type de panne reste « une épée de Damoclès, très usante pour les nerfs. Si lon est en régate, la course est finie ».
Après le passage dun grain, Charles a constaté que létai de solent, au pied du mat, était démis. Le skipper dObjectif 3 a dû se rapprocher de la côte, plus au calme, pour réparer. Létai remis en place, il a fallu consolider louvrage avec du carbone. La réaction chimique a été terrible : « Une épaisse fumée sest formée et jai dû tout jeter par-dessus bord avant que cela ne dégénère ! » La liste des réparations est longue. Le génois, qui sétait décousu en deux endroits, est en lambeau et sest enroulé autour du câble. Seule solution : grimper en haut des 26 mètres du mât pour le couper. Un baptême incontournable pour les candidats au tour du monde. La première tentative sest soldée par un échec et Charles a dû battre en retraite en raison dun grain trop important. Il sest ensuite parvenu à se hisser par létai du génois, a coupé les bouts flottants au vent et entouré les lambeaux avec du scotch américain.
Par ailleurs, La météo sest avérée plus forte que prévu ces 15 derniers jours. « Le vent na jamais soufflé aussi fort, avec des pointes à 65 nuds. Refermer la porte dentrée est une vraie lutte tant les rafales de vent sont puissantes ». Enfin, les coupures Internet compliquent considérablement le téléchargement des fichiers météo, ce qui mobilise le skipper pendant plus de deux heures pour un seul fichier.
Charles a appris par un article paru dans Ouest France le 17 janvier que Denis Horeau, le directeur de course du Vendée Globe, écartait la possibilité de laccueillir aux Sables dOlonne. Cette information la réellement surpris dans sa solitude, lui qui aura -si tout va bien- réussi un tour du monde en solitaire, sans assistance et sans escale. Le 20 janvier au soir, Denis Horeau a finalement pris contact avec le skipper dObjectif 3 pour lui confirmer ses propos. Charles Hedrich na pas encore décidé quel sera son port darrivée.
Par ailleurs, Charles a été très touché par le décès de Silvio Méoni, intervenu au cours du Dakar 2004, et quil avait eu le plaisir de croiser dans lédition 2003 ou dans les rallyes raids 2002. Et de lui rendre hommage : « Jai eu une pensée pour lui, pour ce sportif déterminé qui aimait tant laventure et qui la payée au prix fort ».
Le skipper dObjectif 3 devrait achever son tour du monde avant la fin du mois de février, réalisant ainsi son deuxième objectif. En Janvier 2003, il avait bouclé le Dakar en 400cm3. Son dernier challenge, lEverest, reste toujours dactualité. Mais Charles prend goût à la mer et envisage ensuite un nouveau défi : battre le record du tour du monde en multicoques.
Contact : Patricia Hedrich. Tel. 06 80 01 63 27 / 04 50 93 04 21